Ce que l’on
appelle communément la Création, est en fait l’ensemble des Royaumes
connectés entre eux. Aarklash est un de ces Royaumes.
Parler de la Genèse d’Aarklash, revient à parler de la genèse des Dieux…
Les
explications suivantes ont été retrouvées sur une petite île au large
de l’Akkylannie. La langue d’origine est inconnue mais les pictogrammes
gravés se rapprochent de la langue des Nains, mais aussi parfois des
symboles Hermétiques et Typhonistes. La traduction nous vient de Kyllion
l’Ancien, mais la difficulté d’interprétation ne garantit pas son
entière fiabilité.
Au départ il n’y avait que le Vide, infini Néant des possibles.
Puis vint le Souffle.
Le
Souffle traversa le Néant. La création se forma en de multitudes de
mondes. Mais ceux-ci étaient trop proches et s’entrechoquèrent,
engendrant un fracas indescriptible. Puis le Souffle revint à son point
d’origine et le fracas des mondes devint une mélodie.
De cette mélodie, naquit Tout.
Tout, charmé par la mélodie des mondes, se mit à rêver. Les mondes commencèrent à s’ordonner, la mélodie s’acheva.
Tout ouvrit les yeux. La Lumière envahi alors la Création, se mêlant aux Ténèbres du Néant.
De la rencontre entre les Ténèbres et la Lumière naquit la Conscience.
De la rencontre entre la Lumière et les Ténèbres naquit la Beauté.
Des songes inachevés de Tout, naquit l’Inspiration.
Seule
la Conscience possédait une parcelle d’identité. Seule la Beauté
possédait une forme. Désemparées d’être incomplètes, la Beauté et la
Conscience se lièrent et échangèrent une partie d’elles mêmes.
L’Inspiration
resta seule, invisible aux yeux de ses semblables. Son essence lui
permit de changer d’identité et de forme à volonté.
La
Beauté et la Conscience vagabondèrent dans la Création, découvrant les
merveilles engendrées par le songe de Tout. Profitant de leur immense
pouvoir, elles éveillèrent et nommèrent toutes les créatures qu’elles
rencontrèrent…Toutes, sauf l’Inspiration.
L’Inspiration
suivait la Beauté et la Conscience, découvrant la Création après elles.
Elle renommait certaines créatures et en remodelait d’autres au gré de
ses envies, leur faisant don des rêves et des cauchemars.
L’Inspiration rêva de la Beauté.
Croyant
avoir découvert et nommé toute la Création, la Beauté et la Conscience
décidèrent de créer à leur tour. Elles s’unirent à nouveau et de leurs
pouvoirs, mêlés jaillirent trois nouveaux dieux : les Enfants de la
Félicité.
La Conquête vint à la création, dotée d’ailes ardentes.
La Sagesse, était nue. En son cœur triste se trouvait le secret de la mesure des choses.
Le
Désir, naquit comme un accès de fureur, difforme et fou. Il renvoya au
Néant tout ce qu’il rencontra puis disparut dans une profonde caverne où
sa propre existence ne le torturerait plus.
L’Inspiration insuffla des rêves aux Enfants de la Félicité et fut prise à son propre piège.
Le Désir, plus fort que tout, attisa en retour les rêves de l’Inspiration.
La Conquête aux ailes de gloire lui révéla que la Beauté serait sienne.
La Sagesse perça les secrets de l’Inspiration et lui dicta patience et résolution.
Alors
que la Conscience cherchait à apaiser le Désir, l’Inspiration vint
visité la Beauté et la fit sienne. Puis l’Inspiration retourna là où
personne ne la voyait, abandonnant la Beauté enivrée par cette union.
Lorsque la Conscience revint de son impossible quête, elle vit la Beauté
pleine et souriante. Ne se méprenant pas sur ce qui s’était passé, la
Conscience devina l’œuvre de ses trois enfants mais sut qu’aucun d’eux
ne s’était uni à la Beauté.
La
Conscience, affaiblie par son combat contre le Désir, découvrit la
colère. Elle promit à la Beauté que l’enfantement qu’elle attendait
serait douloureux si elle ne révélait pas le nom de l’être auquel elle
s’était unie. La Beauté, ne se rappelant que de la joie procurée par
l’Inspiration, ne put dire un mot et mit au monde ses deux enfants dans
de terribles souffrances.
Le Cycle, naquit empreint de douleur et de plaisir, bien qu’il ne puisse ressentir ni l’un, ni l’autre.
Le
Tourment, vint au monde couvert de sang frais et armé d’une lance de
douleur. Où qu’il aille, toujours le malheur le précéderait et le
poursuivrait.
La
Conscience regardant les Enfants de la Souffrance entra dans une rage
folle et maudit la Beauté. Elle fut chassée jusqu’au fond de la
Création, dans un endroit où les Ténèbres étaient le ciel, où la Lumière
ne pénétrait jamais.
L’Inspiration
vint trouver la Beauté dans sa sombre demeure et y apporta la clarté.
Ils n’eurent d’autres enfants, car la crainte de la souffrance et la
malédiction de la Conscience découvrit à son tour la douleur. Celle du
doute. Elle se retira pour reprendre des forces.
Enfants de la Félicité et de la Souffrance se retrouvèrent livrés à eux-mêmes.
Le
Cycle et la Conquête s’unirent sans connaître les conséquences de leur
acte. Ainsi naquirent les quatre Enfants de la Destinée.
La Vertu et le Vice naquirent jumeaux. Ni bon, ni mauvais, chacun prenait satisfaction à usurper le rôle de l’autre.
L’Instinct
caressa les animaux et les plantes. Possédé par une incompréhensible
folie, il put discerner les masques de l’Inspiration…mais nul autre que
la Sagesse ne sut le comprendre et l’apaiser.
L’Espoir, naquit avec une marque sur le visage. Il se mêla aux créatures pour fuir les moqueries des dieux.
Et les dieux conquirent la Création, la modelant à leur guise.
De
l’incertitude entre le Vice et la Vertu vint la discorde. Les dieux
s’opposèrent sur l’avenir de certaines créatures, se battant pour
d’autres, en détruisant quelques unes.
Les dieux se firent la guerre.
La
Beauté et l’Inspiration façonnèrent les Ténèbres, leur donnant de
nombreux visages. Elles ordonnèrent à leurs créations d’aller détruire
tout ce que Conscience affectionnait.
La Conquête donna plusieurs noms aux êtres, pour qu’ils ne soient jamais complètement oubliés.
Le Désir accueillait les créatures blessées dans sa caverne, où un somptueux jardin les attendait afin qu’elles s’y reposent.
Le Cycle trahit la Conquête en lui volant le premier nom des créatures.
Le Tourment était de toutes les batailles, toujours aux côtés des créatures, affrontant ses parents ou ses frères.
Le
Vice tenta de détruire la Vertu et lui creva un œil. La Vertu le maudit
et changea son apparence afin qu’ils ne se ressemblent plus.
L’Instinct fut trompé par une simple créature. Il lui fit subir un terrible châtiment et maudit toute sa descendante.
La Sagesse contemplait la Création, impassible.
L’Espoir se mêla aux créatures et passa pour l’une d’entre elles.
La
guerre des dieux modifia profondément la Création. La furie des
combats, les cris des mourants et le grondement des mondes qui
s’effondraient créèrent une nouvelle mélodie qui troubla le sommeil de
Tout.
Tout s’éveilla.
Le Souffle se perpétua à nouveau.
Les
mondes furent séparés par d’infranchissables frontières. La mélodie de
la Fin de la Création fut ainsi suspendue. Les dieux furent tous bannis,
chacun dans un Royaume.
Ainsi naquit le Temps, fléau des dieux.
Toutes les créatures reçurent l’étincelle de leur divinité et chaque dieu profita de l’adoration d’un peuple.
Tous sauf l’Inspiration qui n’avait pas été vue.
Tous sauf l’Espoir dont l’existence même avait été oubliée.
La Création prit forme une seconde fois.
Les
dieux parlèrent aux créatures qui leur étaient fidèles. Ils leur
prédirent que la mélodie reprendrait un jour et que seuls les plus
dévoués surviraient.
La Conscience leur donna la foi et la Volonté
La Beauté incarna les cauchemars et les rêves de l’Inspiration.
La Conquête donna le feu de la connaissance à ses fidèles et la Sagesse leur donna la justice.
Le Cycle leur apprit les vrais noms. Le Tourment leur fit don de l’acier, de l’honneur et de la guerre.
La Vertu leur offrit la trahison de la miséricorde tandis que le Vice leur dévoila la splendeur des Ombres.
L’Instinct leur accorda les bienfaits de la nature.
Et le spectre de la guerre refit surface. Mais cette fois-ci, les dieux ne foulaient plus la terre des créatures.
Petit organigramme de la version anglaise de l'univers d'Aarklash :
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