lundi 18 avril 2016

Penser Aarklash en un monde cohérent - Partie 1

Aarklash a  beau être un monde imaginaire, il n'en est pas moins régis par des lois qui permettent sa construction et son élaboration.
C'est sur les principes physiques de ce monde, que peut être battit l'Histoire des peuples qui foulent le sol d'Aarklash.
Or, Heroic Fantasy, Magie, Divinités, et Plans Parallèles, ne veulent pas dire que les principes physiques "réalistes" peuvent être bafoués.
Pour qu'un monde, quelqu'il soit, soit vraiment accrocheur, il faut que la personne qui le découvre y croit, et la réponse TGCM (Ta Gueule, C'est Magique !) est une réponse qui passe assez mal. Sauf dans certains cas, mais là, c'est un parti pris et clairement revendiqué (je pense au Disque Monde de Terry Pratchet). Mais l'univers d'Aarklash n'est pas dans cet ordre d'idée.


L'univers officiel nous dit que :
La planète sur laquelle se trouve le continent d’Aarklash est en orbite autour d’un soleil jaune communément appelé Lahn. Deux autres astres solaires beaucoup plus petits sont en orbite autour de Lahn : Ley, un minuscule soleil bleu, et Lyth, astre rouge sang. Ley et Lyth n’apparaissent pas toutes les années. Lorsque cela se produit, il n’est pas rare que les jumeaux célestes engendrent divers phénomènes naturels : tempêtes magnétiques, altération du climat, migrations animales parfois désastreuses, contrecoups magiques indésirables et apparitions spontanées de Portails vers d’autres mondes sont les plus courants. La révolution du monde d’Aarklash autour de Lahn a lieu en quatre cents jours de vingt-quatre heures, comptées d’un lever de Lahn à l’autre. La majorité des peuples du continent connaissent quatre saisons : printemps, été, automne et hiver. Selon le calendrier majoritairement en vigueur sur Aarklash, une année compte dix mois. Le nom et la durée de chaque mois varient légèrement d’une civilisation à l’autre. Yllia est le nom donné à la vaste lune blanche aux reflets bleutés qui orbite autour du monde d’Aarklash en vingt jours. Lorsque Ley et Lith sont présents, la couleur d’Yllia en est affectée: elle peut prendre une teinte plus foncée ou plus rouge. Yllia a une influence sur les océans d’Aarklash, engendrant un cycle des marées au fil de sa révolution. Fait étrange, la rotation d’Yllia agit également sur certains êtres vivants : le rythme biologique ou mental de ceux-ci varie en fonction des phases de cette lune blafarde.
Parmi les nombreuses étoiles qui éclairent la voûte céleste chaque nuit, quatre servent aux voyageurs pour se repérer. Ces étoiles cardinales, communément appelées Nerea (au nord), Sylhea (au sud), Élion (à l’est) et Olhim (à l’ouest) font également partie des constellations utilisées par les astrologues et les augures dans leurs calculs ésotériques. Leur position par rapport aux autres étoiles dans le ciel, leur alignement et les aspects d’Yllia servent à déterminer pêlemêle les humeurs des dieux, les conjonctions favorables ou funestes, les dates de certaines célébrations ou le destin des individus.
La connaissance du reste de l’univers est entièrement laissée à l’appréciation d’un petit groupe d’astronomes et de théologiens éclairés. Les uns prétendent que Lahn tourne autour d’Aarklash, et non l’inverse comme le veut la croyance populaire. D’autres pensent que les Portails magiques sont en réalité des seuils sur d’autres planètes. Le monde d’Aarklash est-il plat, creux, sphérique ? Qu’y a-t-il par-delà des océans ? Les plus doués et les plus excentriques de ces individus, les cosmologues, mettent au point divers procédés magiques ou technologiques pour tenter d’observer les étoiles d’un peu plus près. Des lunettes d’une incroyable complexité ont été mises au point par les Cynwälls et les nains de Tir-Nâ-Bor. Les cosmologues partis explorer d’autres mondes par le biais de Portails spontanés ne sont toujours pas revenus. [...]
A cela s'ajoute les informations du jeu de rôle Cadwallon :


Le rythme des jours et des nuits scande la révolution d’Aarklash autour d’un gigantesque soleil à la lumière dorée : Lahn. Deux autres astres scintillants éclairent parfois le ciel, au-dessus de Cadwallon : Ley, une petite lueur pâle et bleutée et Lyth, une perle scintillante rouge sombre. Les apparitions de ces soleils jumeaux sont chaotiques et nourrissent les débats des astronomes. Pour les Cadwës, la présence de Ley et de Lyth dans le ciel est annonciatrice de désastres et de malheur, de change­ments climatiques brutaux, de migrations de faune ou de phé­nomènes magiques de grande ampleur.
La nuit, une lune, Yllia, éclaire le ciel de son aura laiteuse aux reflets bleus.
La guilde des Cartomanciens utilise également une quinzaine de constellations pour ses observations et ses prédictions : le Lion, le Griffon, l’Araignée, le Loup, etc. L’essentiel des Cadwës n’en a cure, ayant rarement les yeux tournés vers les étoiles. Seules quatre de ces formations astrales attirent l’attention, en raison de leur rôle dans la navigation nocturne. Connues des gobelins depuis bien longtemps, elles sont appelées : Nerea pour le Nord, Sylhea pour le Sud, Élion pour l'Est et Olhim pour l’Ouest.

  Ainsi, on sait qu'Aaklash :
- est un continent d'une planète orbitant autour d'un soleil jaune.
-  a deux autres étoiles autour du soleil : un bleu et un rouge
-  a 4 étoiles cardinales
- a 4 saisons.
Avec ça, on doit pouvoir commencer à bosser.

Aarklash est un continent où il y a de la Vie.
La Vie, telle qu'on la conçoit via notre modèle, ne peut se développer que sur une planète tellurique et en présence d'eau pouvant pouvant se trouver à l'état liquide (non seulement pour la nutrition et la possibilité d'un milieu de vie, mais aussi et même avant tout pour permettre l'existence d'une structure cellulaire, base de toute forme de vie).
La présence d'eau liquide est intrinsèquement liée à la température à la surface de la planète, mais aussi à la pression atmosphérique qui y règne, comme le montre le diagramme ci dessous :
Diagramme des états de l'eau en fonction de la température et de la pression de surface

Le facteur principal réglant la température d'une planète est sa distance par rapport à son étoile, et bien sur le type d'étoile, et la puissance générée par cette dernière. C'est ce qu'on appelle : Zone d'Habitabilité. Avant cette zone d'habitabilité, la température est trop chaude pour permettre la présence d'eau liquide, voir même de la vie ; au delà la température est trop froide.
Diagramme montrant le positionnement de la zone d'habitabilité en fonction du type d'étoile. Notre système solaire est représenté à titre d'exemple, et n'est pas à échelle.

Cependant, être dans la zone d'habitabilité ne suffit pas, comme dit plus haut, pour avoir de l'eau liquide, la pression atmosphérique est essentielle pour maintenir une certaine cohésion des molécule permettre à l'eau d'être sous un certain état. Or, pour avoir une atmosphère, il faut que la planète soit d'une masse suffisante pour pouvoir conserver les molécules de gaz à sa surface.

Or, il faut aussi que cette atmosphère soit d'une composition compatible avec la vie. Compte tenu des êtres vivants d'Aarklash, très proches de ceux de la Terre, on peut donc supposer qu'il y a une certaine quantité de dioxygène et de dioxyde de carbone...
Ainsi, il y aurait un effet de serre, ce qui permet d'étendre la fenêtre d'habitabilité et inclure des distances où la température serait (en l'absence d'atmosphère) trop froide...
Cette atmosphère aurait aussi besoin de jouer le rôle d'un écran anti radiations solaires sans quoi, la Vie ne se serait jamais développer...

Et enfin, il faut que cette atmosphère se maintienne malgré les éruptions et vents solaires, comme l'a confirmé l'analyse de la disparition de l'atmosphère de Mars. Pour cela, il faut un champ magnétique, généré par les mouvements d'un noyau (ferrique) planétaire...

Schéma de la protection du champ magnétique terrestre face à un vent solaire




On pourrait pousser le vice jusqu'à calculer le % de O2 permettant l’existence d'arthropodes géants à la surface d'Aarklash, mais cela serait alors un frein au développement des espèces dotées de poumons dont les humains ... c'est là que l'imaginaire et la "magie" prenne le pas sur la science.


Donc, en gros, la planète où se trouve Aarklash est ... en quelque sorte très similaire à la Terre.
Elle possède même un satellite naturel, Yllia, tout comme La Lune pour la Terre.
Et ce stallite a d'ailleurs les mêmes effets sur la dynamique de l'hydrosphère de la planète !

La différence entre le monde d'Aarklash est la Terre ? ce monde imaginaire a 3 étoiles. (et c'est pas une blague sur les hôtels ^^ ). Et c'est là que commencent les problèmes.

Lahn, l'étoile "principale" est jaune.... donc comme notre Soleil.
On sait que la couleur d'une étoile reflète souvent l'état de son combustible, donc son age, donc sa dilatation et donc sa taille... Ainsi, encore une fois, le monde d'Aarklash peut être calqué sur la Terre en ce qui concerne la zone d'habitabilité et la distance de la planète par rapport à l'étoile.
Ley est un petit astre rouge... apparenté à une naine rouge donc.
Mais Lyth est décrit aussi comme une minuscule étoile bleue ... une "naine bleue".
Normalement, une étoile bleue est une géante bleue ...
Taille comparative entre les 3 types d'étoiles, sur un même axe
Le cas d'une naine bleu est envisageable scientifiquement, mais totalement hypothétique. Il s'agirait d'une évolution possible d'une naine rouge... Cependant, même notre propre univers n'est pas assez vieux pour qu'une naine bleue ait eu le temps de se former.
Ainsi, le cas le plus plausible est que Lyth soit une géante bleue, orbitant autour de Lahn me trouvant encore plus loin que la planète d'Aarklash.
Ainsi, depuis le sol d'Aarklash, Lyth apparaitrait vraiment comme une minuscule étoile comparée à Lahn.

Est ce qu'un tel système peut exister ?
Oui. Les scientifiques ont même modeler des systèmes à 5 étoiles où on pouvait trouver des planètes habitables. Ces systèmes plausibles n'en restent pas moins rares, et en équilibre très fragile, à cause de la masse exercée par les étoiles elles mêmes.

Il faudrait, d'abord que les 3 étoiles et les planètes orbitent dans un même plan. Sans ça, le systèmes stellaire ne pourrait trouver d’état d'équilibre. Ensuite, il y aurait peu (voir pas) de planètes entre Lahn et le monde d'Aarklash : l'orbite de Ley perturberait  la stabilité de ces planètes par son attraction.
Et de la même manière, il y aurait très peu de planète après le monde d'Aarklash, puisque la masse colossale de Lyth , à l’extérieur du système stellaire, les attirerait pas gravité.
Ainsi, le monde d'Aarklash pourrait bien être le seul dans son propre système stellaire.


Dans un prochain article, nous essayeront d'imaginer plus concrètement ce fameux monde (qui n'a pas de nom ... mis à part "Création" comme l'appelle les érudits aarklashiens), et d'étudier les cartes connues, en accord avec les saisons et les températures moyennes connues sur Aarklash même.

2 commentaires:

  1. Tres intéressant. On dirait du E=M6 pour le jdr. Comme quoi développer un jdr et un univers nous fait poser de nombreuses questions et nous fait apprendre beaucoup de choses, dans des domaines tres éloignés les uns des autres (alimentation, vestimentaire, architecture, climat, etc)

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  2. Apologies for not speaking French...

    I'm enjoying your thoughts on this blog very much (through the miracle of Google Translate!).
    Thank you for writing it and I hope you can continue.

    In reading this entry about the 'solar system' Aarklash resides in, it occurs to me that maybe the other 'suns' are not true stars at all.
    Perhaps they are some other form of satellite?

    Aarklash is an old and magical world so it seems like there are many possibilities for what might seem to be suns, from the viewpoint of those looking up at the sky. Even through the powerful telescopes of the observatory in Cadwallon.

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